Donne nous mon Dieu de garder les pieds sur terre
Et les oreilles dressées vers le ciel.
Donne-nous un dos courageux,
Pour supporter les hommes les plus insupportables !
Et un gosier héroïquement fidèle à son vœu
De ne boire que lorsqu’il a soif.
Donne –nous d’être supérieur aux injures et à l’ingratitude,
Nous ne te demandons pas de nous faire éviter toutes les sottises,
Car Aristote dit qu’un âne fera toujours des âneries.
Donne-nous seulement de ne jamais désespérer
De la miséricorde si gracieuse
Pour les ânes si disgracieux…
À ce que disent ces pauvres humains
Qui n’ont rien compris aux ânes.
Partie du texte d’Ane Onyme